Community Manager : 5 idées reçues… à renvoyer ! « NPAI » a été posté sur : Nunalik. Restons en contact aussi sur Facebook! Vous pouvez aussi me suivre sur Twitter.
Les idées reçues sont des maladies contagieuses. Esther Rochon, Extrait du Aboli
Aller dans des colloques, conférences ou autres sessions de networking permet outre la formation continue et les rencontres qui enrichissent le réseau de savoir où en sont les idées reçues sur un secteur d’activité. Et force est de constater que les idées reçues ont la vie dure. Permettez-moi d’en partager quelques-unes avec vous et si vous en avez en retour, n’hésitez pas!
Toute ressemblance avec des situations ou des personnes existantes ou ayant existé est purement volontaire!
Source : flaglercats.org
Tu as vu la nouvelle plateforme Pintagram+? Tu as ouvert un compte? Non?!!!???!!! Mais t’attends quoi???
Je répondrais bien le déluge mais…
De manière plus pragmatique… Faire une veille technologique c’est bien, tester en sous-marin un outil pour le triturer et en sentir ses points forts et ses limites c’est parfait! Mais courir positionner une marque sur le premier outil venu au prétexte qu’il vient de sortir et que quelqu’un a dit à un CM (i.e. community manager) qui a dit sur tel blog que « il faut trop y être sinon tu es un naaaaaze et tu seras la honte du métier »… Je pose la question : à quel moment sortira-t-on enfin et de manière définitive de la logique outil? Penser outil c’est bien mais penser avant tout ce que l’on veut y faire, c’est mieux! Autrement dit, quelle rencontre on veut initier, quelle histoire partager avec les membres de la communauté… et d’ailleurs quelle communauté nous ciblons… bref une pensée stratégique!! Et si Pintagram+ a du sens là-dedans… alors GO!
100 000 fans sur notre page Facebook dans 1 mois et demi? Faisable!! Et il faudrait qu’on atteigne les 3000 followers pour Noël!!
J’ignorais que la directive européenne sur l’élevage intensif de membres de la communauté avait enfin été adoptée…
Plus on est de fous, plus on rit dit le proverbe. Mais votre objectif stratégique majeur est-il de rire? En d’autres termes, le chiffre n’est pas une fin en soi. Pas plus que le nombre de like. Ce ne sont que des indicateurs de mesure, parmi d’autres. La bonne question est avant tout : de quelle manière créer l’engagement et l’implication entre les membres de la communauté et la marque, comment générer des interactions y compris entre les membres de la communauté? Bref comment faire que le groupe prenne vie et qu’il se dégage une vraie valeur ajoutée au bénéfice de la communauté comme de la marque plutôt que d’en faire une audience figée consommatrice passive d’infos plus ou moins qualitatives qui les conduira souvent à vous zapper quand survient le jingle pub…
Et si on achetait des fans?!
Le Père Noël va recevoir des tas de listes copy/paste… quelqu’un peut lui dire de mettre son profil Facebook en confidentiel s’il vous plaît?
Acheter, vous pouvez… bien sûr. Mais si on se réfère au point précédent : que voulez-vous faire avec des comptes fantômes, des fans bengalis et followers qui vous vendent eux-mêmes des fans? Quel genre d’interactions voulez-vous créer, quel contenu partager? Le truc bien avec le web social, c’est le social, les vrais gens derrière leur écran qui a distance de vous participent à une forme d’intelligence collective. Non ne fuis pas lecteur, c’est le moment où ça devient sympa! L’intelligence n’est pas ennuyeuse, elle peut être drôle, stratégique, spéculative, politique, scientifique, érotique, créative, … l’intelligence c’est cette faculté de comprendre et à plusieurs on comprend mieux que tout seul. Mais l’expérience montre que BettyBotBoobs34750952 n’a pas encore de cerveau et même pas encore assez de vrais boobs pour nous faire fantasmer sur le long terme.
Les médias sociaux ça ne prend pas de temps et c’est gratuit!
Allez… pousser un statut facebook par jour et trois tweets… franchement… 15 minutes max une demie-heure! On prend un stagiaire!
Stratégie, objectifs, cibles, point de contact, process de validation, process d’organisation, niveau de réponse, relais internes, scenarii de crise, scenarii de gestion de crise, …
- Dites-moi au fait, vous pensez être sur un sujet sensible?
- Non nous on veut faire du fun avec des bouts de fromage!
- Ah ok donc les discussions sur les risques allergènes, les clash avec VertePaix pour cause d’utilisation de toxiques… on ne prend pas non plus deux minutes pour y réfléchir…
- On fait du fun avec des bouts de fromage…
- Ok!
Alors indicateurs de mesure, budgets, pilotage du développement (au moins une petite application sur Facebook), ergonomie, ligne éditoriale, scénarisation du jeu (on fait du fun), rédaction, recherche iconographique, créa…
Le stagiaire est à l’aise avec tout ça? Il peut y réfléchir, structurer la pensée, faire une recommandation, travailler avec les équipes dev et créa tout en prenant bien le pouls de la communauté avec laquelle il travaille, participer à l’ajustement de la stratégie, faire le reporting, ajuster le ton et le style d’écriture, … Le tout pour 30 minutes max et 0 euro…? 
Mettez des chats, les gens aiment les chats!
Si toutes les communautés voulaient bien ne parler que de chats…
Souvent la question est posée de savoir comment faire participer les membres d’une communauté. Il n’y a pas de recette magique mais avoir pensé et su répondre à quelques questions fondamentales aide certainement. Parmi elles : quel contenu partager avec la communauté? Quels sont les sujets qui intéressent les gens avec qui j’ai un intérêt à interagir?
Les médias sociaux sont avant tout des territoires conversationnels, avez-vous eu déjà envie de poursuivre une conversation avec quelqu’un qui ne parle que de lui/elle? Donc n’oubliez pas que l’on ne s’agrège autour d’une marque que si elle est aussi capable de se décentrer. Et parfois pousser le raisonnement au bout permet d’être capable d’auto-dérision et là le lolcat peut prendre du sens.
